Le lexique du jardinier
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Allogamie
mode de reproduction où la fécondation a lieu avec deux gamètes provenant de deux individus distincts. Synonyme de pollinisation croisée, à l’inverse de l’autogamie.
Ce mode de reproduction est privilégié par différentes plantes :
- l’ensemble des plantes dioïques (un sexe par individu, ex kiwi) et certaines plantes monoïques, notamment celles aux fleurs unisexuées (ex nombreuses cucurbitacées : courgettes, concombres…)
- des plantes monoïques aux fleurs uni ou bisexuées dont le pollen est libéré avant ou après la maturité des ovaires de la même plante (carotte, maïs, noisetier, oignon…)
- des plantes ayant développé des facultés pour reconnaître les pollen issus de leurs propres étamines et en empêchant la germination (luzerne, seigle, vulpin…)
- des plantes à fleurs bisexuées ayant développé des dispositions des étamines et du pistil tels que les insectes ne pollinisent pas les fleurs avec leur propre pollen.
Ce mode de reproduction favorise la diversité génétique. Pour un certain nombre de plantes l’autogamie reste possible (plantes aux fleurs bisexuées notamment, ou en cas de mauvaises conditions climatiques annuelles) mais certaines espèces ou variétés sont strictement allogames (par exemple certains pommiers, poiriers, cerisiers dits « auto-stériles », nécessitant un autre arbre de la même ou d’une autre variété pour fructifier).
Anémophile / anémogame
Plante dont la pollinisation assurée par le vent. De grandes quantité de pollen sont dispersées. Exemple : poacées (= graminées : maïs, seigle…), pins, sapins… Certaines plantes peuvent à la fois être amémophiles et entomophiles, comme le saule.
Autogamie
mode de reproduction où la fécondation a lieu avec deux gamètes provenant du même individu. Le plus souvent, les gamètes proviennent de la même fleur bisexuée ou hermaphrodite. L’autogamie est rarement stricte, on considère fréquemment 5% d’allogamie, mais les taux varient beaucoup selon l’espèce et les variétés (voir fiches protocoles).
Certaines plantes favorisent l’autogamie car la fécondation a lieu avant l’ouverture de la fleur sauf conditions chaudes (c’est le cas de la plupart des tomates et de la plupart des fabacées). D’autres peuvent à la fois s’auto-féconder et être fécondées par un autre individu plus ou moins proche (par exemple laitues, poivrons/piments)
Annuelle
Plante dont le cycle végétatif se déroule sur une année. exemples : laitue, amaranthe, aneth…
Certaines plantes considérées comme annuelles sous nos climats sont en réalité des vivaces en climat tropical (solanacées).
Auto-stérile
se dit d’un individu qui ne peut se reproduire que par allogamie, son propre pollen ne pouvant féconder ses fleurs (mécanismes de reconnaissance du pollen). Synonyme d’auto-incompatible. Exemples : certaines variétés de pommiers, poiriers, cerisiers…
attention les plantes dont la maturité des étamines et des ovaires n’est pas simultanée ne sont généralement pas auto-stériles : les fleurs ne peuvent pas s’auto-féconder, mais peuvent féconder une autres fleur du même individu car elles ne s’épanouissent pas toutes en même temps.
Coureuse / non coureuse
On emploie ces termes pour les courgettes et les courges, dont la plupart des variétés sont coureuses et forment de longues tiges de plusieurs mètres. Certaines variétés, notamment de courgettes, restent plus compactes et sont dites « non coureuses ». Cette caractéristique les rend plus pratiques à cultiver .
Déhiscence
On dit d’un fruit qu’il est déhiscent s’il s’ouvre pour laisser tomber sa graine. Différents procédés assurent à la plante une éjection plus ou moins lointaine de ses graines, ce qui peut poser problème en cas de récolte trop tardive des semences. Exemples : gousses des fabacées (pois, haricots…), siliques des brassicacées (choux, navets…)…
Les fruits indéhiscents ne s’ouvrent pas. On y distingue des fruits secs (noisetier, chêne, semences de carottes, laitue…) de fruits charnus dans lesquels on retrouve des baies (vigne, pommier, cucurbitacées…) et des drupes dont une enveloppe s’est solidifiée pour protéger la graine véritable (prunier, cerisier, olivier…).
Dioïque
se dit d’une plante portant un seul sexe par individu, à l’aide de fleurs unisexuées. Un individu de chaque sexe au minimum est nécessaire pour assurer la reproduction. Exemples : les épinards, les kiwis, le houx, les saules, une espèce d’ortie dite dioique (Urtica dioica)…
Selon les espèces et variétés, les plantes peuvent être plus ou moins strictement dioiques et présenter des individus hermaphrodites.
Bisannuelle
plante dont le cycle végétatif se déroule sur deux ans, parfois trois (ex : angélique). La production de graines intervient donc en seconde année avant la mort de la plante. Exemples : carotte, persil, betterave, choux, chicorée…
Famille
C’est un des taxons employés par la classification botanique. Il est supérieur aux taxons de genre et d’espèce. Le nom d’une famille se finit toujours en ceae (en latin) ou en cées (en français) , exemple : Asteraceae ou Asteracées.
On citera ici les familles les plus utilisées par l’agriculture (plus ou moins dans l’ordre de leur apparition sur Terre) :
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Amaryllidacées (issue de l’ancienne famille des Liliacées, fortement réduite : poireau, ail, oignon… ainsi que narcisse et perce neige !). Ces plantes possèdent bulbes ou rhizomes. Elles sont monocotylédones.
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Poacées (ex-Graminées : avoine, orge, sorgho, blé, seigle, maïs, ray-grass…). Ces plantes ne possèdent pas de fleurs proprement parler (pas de pétales). Elles sont monocotylédones.
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Fabacées (ex-Légumineuses : pois, haricot, fêve, luzerne, lentille…). Elles portent généralement des nodules azotés aux racines et enrichissent les sols.
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Rosacées (pommier, poirier, prunier, amandier, aubépine, rosier, cognassier, fraisier, roncier, framboisier, groseiller…). Certaines des espèces de cette famille contiennent de l’acide cyanhydrique, notamment dans leur amande qui peut être toxique si on en consomme trop.
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Cucurbitacées (courge et courgette, concombre, melon, pastèque, chayotte…). Ces plantes cultivées sont originaire de pays tropicaux. Les cucurbitacées endémiques de nos régions sont toxiques.
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Brassicacées (ex-Crucifères : choux, navets, colza, radis, roquette…). Reconnaissables par leurs fleurs à quatre pétales en forme de croix.
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Amaranthacées (cette famille inclut l’ancienne famille des Chenopodiacées. Amaranthe, bette et betterave, épinard, quinoa…). Les graines de l’amaranthe et du quinoa ont une forte teneur en protéine (plus que nos céréales) et celles ci font partie des plus équilibrées (en acides aminés) selon la FAO.
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Solanacées (tomate, pomme de terre, aubergine, poivron/piment, physalis, tabac… mais aussi datura, belladone, jusquiame…). Plantes à fleurs bisexuées, allogames ou autogames. Les solanacées comestibles viennent d’Amérique, les solanacées européennes ne sont pas comestibles mais utilisées pour leurs principes actifs qui peuvent être toxiques, à l’image de la solanine contenue dans les pommes de terre verdies.
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Apiacées (ex-Ombellifères : carottes, panais, persil, aneth, coriandre, anis, fenouil…). Elles sont généralement bisanuelles et portent leurs fleurs en « ombelle » (= regroupement de fleurs dont tous les pétioles démarrent au même endroit sur la tige). Cette famille comprend aussi des plantes toxiques comme les cigües.
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Asteracées (ex-Composées : laitue, chicorée, estragon, cardon, tournesol, scorsonères, topinambour, camomille, souci, pissenlit, camomille…). Les « fleurs » sont de fausses fleurs : le capitule regroupe en réalité de très nombreuses fleurs. Cette famille, la plus récente en termes d’apparition, a en effet optimisé sa reproduction et sa pollinisation en regroupant de nombreuses fleurs au cœur de la « signalisation pour insectes » effectuée par les pétales.
D’autres familles comprennent aussi des plantes cultivées, en moins grand nombre, ou exploitées pour la sylviculture.
Notamment : Lamiacées (menthe, mélisse, sauge, thym, estragon, hysope, basilic, origan, crosne…), Boraginacées (bourrache, consoude, pulmonaire…), Malvacées (mauve, guimauve, gombo, hibiscus, rose trémière…), Caprifoliacées (comprend les ex-Valérianacées : mâche, valériane…)
Attention : si on retrouve des caractéristiques communes aux plantes appartenant à la même famille, elles peuvent aussi grandement différer, notamment concernant les mécanismes de reproduction (allogamie/autogamie, monoïque/dioïque, anémophile/entomophile/autofécondation…), même dans le cas de deux plantes se ressemblant fortement ! Se renseigner pour chaque espèce et variété.
Génotype
C’est le patrimoine génétique d’un individu, il est déterminé par les allèles présentes sur les chromosomes.
Entomophile / entomogame
Plante dont la pollinisation assurée par les insectes, souvent attirés par la couleur des pétales et/ou la production d’odeurs ou de nectar. En explorant les fleurs à la recherche de nectar, les insectes (entre autres les abeilles, les papillons, les diptères ou certains coléoptères) se frottent aux étamines, récoltant involontairement des grains de pollen qu’ils abandonneront par la suite dans une autre fleur. 90 % des espèces utilisent ce type de pollinisation entomophile.
Ex : les sauges, les arums, les orchidées, les figuiers… Les plantes ont souvent coévolué avec les insectes qui les pollinisent et sont parfois dépendantes de ceux ci. On parle de zoogamie pour une pollinisation assurée par les animaux en général.
Genre
Echelon ou rang de la classification. Un genre peut regrouper une ou plusieurs espèces qui sont apparentées. C’est le premier nom que porte l’espèce en latin, toujours écrit avec une majuscule. Exemple : Quercus est le genre de tous les chênes, Quercus ilex est l’espèce Chêne vert, Quercus pedunculata est l’espèce Chêne pédonculé.
Attention à ne pas confondre le nom de certains genre avec ceux de la famille à laquelle ils appartiennent car ils peuvent se ressembler. Exemple : les cucurbitacées et le genre Cucurbita, d’autres cucurbitacées appartiennent à d’autres genres : Cucumis (concombre, cornichon, melon…), Citrullus (pastèques..)… (idem avec les brassicacées et le genre Brassica)
Attention : si on retrouve des caractéristiques communes aux plantes appartenant au même genre, elles peuvent aussi grandement différer, notamment concernant les mécanismes de reproduction (allogamie/autogamie, autofertile/autostérile, monoïque/dioïque, anémophile/entomophile /autofécondation…), même dans le cas de deux plantes se ressemblant fortement ! Se renseigner pour chaque espèce et variété.
Espèce
Echelon ou rang de base de la classification. C’est l’ensemble des individus possédant un certain nombre de caractères stables, propres à eux seuls et transmissibles héréditairement.
Une espèce est caractérisée par un nom comprenant deux mots latins : le nom du genre avec une majuscule, un complément en minuscule. Exemple : Cucurbita moschata (courge musquée, butternut, courge longue de nice…), Cucurbita pepo (courgette, courges et citrouilles) et Cucurbita maxima (courge, giraumon, potiron, potimarron…) appartiennent au même genre, mais pas à la même espèce.
On lie souvent la notion d’espèce avec l’interfécondité des individus qui la représentent : grossièrement, la reproduction ne peut avoir lieu hors de l’espèce.En réalité ce n’est pas systématiquement vrai, car la reproduction inter-espèces est un des mécanismes de l’évolution des plantes (ex : au sein de Brassica, les hybridations interpécifiques ont sans doute créé de nouvelles espèces comme Brassica napus, espèce qui regroupe notamment le colza et le rutabaga (variétés), mais aussi car certaines espèces sont encore assez proches pour que les hybridations interspécifiques aient encore souvent lieu (exemple de certains piments/poivrons du genre Capsicum).
Pour les différentes espèces de courges présentées dans le premier exemple, il n’y a pas d’hybridation inter-spéciques possible, mais une autre espèce de courges (Cucurbita argyrosperma) peu répandue en Europe manifeste des compatibilités de pollens…
Attention : si on retrouve des caractéristiques communes aux plantes appartenant à la même espèce, elles peuvent encore différer concernant les mécanismes de reproduction (allogamie/autogamie, autofertile/autostérile, anémophile/entomophile/autofécondation…)… Se renseigner en cas de doute, notamment pour les fruitiers.
Hybride
Un hybride est individu résultant d’une fécondation croisée entre deux individus de variétés (ou d’espèces) différentes. A la première génération, il est nommé F1, à la seconde F2…etc.
Les hybrides sont utilisés dans la création variétale :
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soit pour créer de nouvelles variétés populations par le croisement d’individus de variétés différentes. Dans ce cas l’hybride est reproduit sur plusieurs générations jusqu’à l’apparition de caractères stables, généralement par sélection « massale ».
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soit pour créer des variétés dites hybrides F1, par le croisement d’individus de lignées pures.
Hydrophile / hydrogame
Plante dont la pollinisation est assurée par l’eau. Ex : mousses, fougères…
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Fleurs unisexuées
Se dit de fleurs ne portant qu’un seul organe reproducteur. Certaines fleurs portent les étamines (organes mâles qui produisent le pollen), d’autres le pistil (ovaire et autres organes femelles qui produisent les ovules)
Les plantes portant des fleurs unisexuées peuvent être soit monoïques (ex : nombreuses cucurbitacées : courgettes, concombres…,le maïs, mais aussi les chênes, châtaigniers, hêtres, saules, noisetiers… ), soit dioïques (ex: les épinards, les kiwis, le houx, les saules, une espèce d’ortie dite dioique (Urtica dioica)…).
Fleurs bisexuées ou hermaphrodites
se dit de fleurs portant les deux organes reproducteurs. Les fleurs portent à la fois les étamines (organes mâles qui produisent le pollen) et le pistil (ovaire et autres organes femelles qui produisent les ovules).
Ex : toutes les solanacées : tomates, pommes de terre…, la plupart des fabacées : pois, haricots…, toutes les poacées (graminées) sauf le maïs…
Monoïque
se dit d’une plante portant les deux sexes sur un même individu, à l’aide de fleurs bisexuées ou hermaphrodites (toutes les solanacées : tomates, pommes de terre…, la plupart des fabacées : pois, haricots…, toutes les poacées (graminées) sauf le maïs…) ou de fleurs unisexuées des deux sexes (ex nombreuses cucurbitacées : courgettes, concombres…,le maïs, mais aussi les chênes, châtaigniers, hêtres, saules, noisetiers… )
Palissage / Tuteurisation
Le palissage est une technique de culture consistant à conduire la pousse d’une plante sur un support artificiel, à l’aide de liens, pour la soutenir (ex : houblon) ou pour lui donner une forme propre à son exploitation (ex : certains vergers conduits en basses tige sont aussi palissés). On emploie surtout ce terme pour des cultures menées sur un support fait de poteaux et fils de fer, mais il peut aussi s’appliquer pour les cultures conduites annuellement sur filets (pois et haricots à rames, concombres …) ou conduites sur des « rames » (petits branchages, type noisetier, qu’on plante en terre pour soutenir la croissance des variétés dites « à rames » !). On « palisse » aussi les rangs de poivrons, d’aubergines, de fèves… en les encadrant de ficelle agricole fixée en bout de rang sur de petits piquets (eux mêmes repris vers l’extérieur pour assurer une tension), pour éviter que le poids de leurs fruits ne les couche au sol.
Un tuteur soutient la croissance d’une plante. Il n’est pas toujours indispensable mais a de nombreux avantages ! Il est surtout utilisé pour les plantes qu’on cultive pour leurs fruits, car leur poids peut entraîner la plante vers le sol et ainsi compromettre la récolte (pourritures, limaces…) : tomates, concombres, pois, haricots… mais aussi dans de nombreux cas de production de semences quand la longueur des tiges florales fait craindre qu’elles ne versent au prochain orage (aneth, coriandre, brassicacées…). Il peut prendre la forme d’un piquet en bois ou en métal, mais aussi être suspendu lorsque cela est possible (culture sous serre de tomates, concombres…).
Un tuteur correspond généralement à une seule plante quand la structure de palissage en supporte généralement plusieurs sur le même rang.
Phénotype
C’est une combinaison de caractéristiques observables d’un organisme. Il reflète en principe le génotype mais il est aussi le résultat de l’interaction entre le génotype et l’environnement (modalités d’expression de gènes).
Port déterminé / port indéterminé
On emploie surtout ces termes pour les tomates, mais ils pourraient être généralisés à de nombreuses plantes. Une tomate à port déterminé arrête sa croissance au bout d’un certain temps, par des boutons floraux, une tomate à port indéterminé continue tant qu’elle le peut à grandir par son axe principal. La limite entre les groupes est parfois un peu floue et certaine tomates montrent les deux types de comportement selon les conditions de culture.
Les tomates a port déterminé sont plus propices à la culture en plein champ, sans tuteur (ex variété Roma).
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Taxonomie ou classification botanique
La classification botanique classique se basait sur des caractères physiques des plantes pour supposer des filiations. Depuis l’apparition de la biologie moléculaire, la classification s’est remodelée pour proposer des lectures monophylétiques de l’évolution des plantes, c’est à dire qu’elle cherche à déterminer des groupes ayant des ancêtres communs et à dater l’apparition de chaque taxon.
Un taxon correspond à un groupe de plantes identifiées comme « monophylétiques » (= provenant d’un ancêtre commun), il peut s’agir de la famille, du genre, de l’espèce…
Toutes ces notions ont été développées par les botanistes des siècles précédents pour être reprises par les modernes dans leur classification, même si des plantes appartenant à de nombreux groupes sont régulièrement réaffectées, au fil des découvertes.
Variété
Echelon infra-spécifique (interne à l’espèce). Il rassemble des individus différant légèrement des autres individus de l’espèce, mais qui conservent les caractères de base de celle-ci. Il s’agit le plus souvent de différences morphologiques (anatomique), chimiques ou organoleptiques (couleur, odeur), écologique (habitat, substrat), caractères qui sont censés évoluer en dehors du courant génétique de la variété type. (voir la distinction génotype / phénotype)
Les différentes variétés d’une même espèce peuvent la plupart du temps se croiser entre elles.
Ex : Solanum lycopersicum, l’espèce des Tomates, peut être Solanum lycopersicum var. Ananas ou Solanum lycopersicum var. Noire de Crimée. On peut produire un croisement de ces deux variétés.
Variétés à rames / variétés naines
On appelle variétés « à rames » des variétés qu’on cultivait traditionnellement sur des « rames », petits branchages, type noisetier, qu’on plante en terre pour soutenir la croissance des plantes. Il s’agit généralement de variétés de haricot ou de pois, qui se prêtent bien à ce type de support.
On appelle ces variétés « à rames » par opposition à des variétés naines ou demi-naines. Les variétés naines n’ont pas besoin de tuteur ou de palissage et supportent généralement leurs propres fruits dans casser (même si elles apprécient un buttage pour les y aider…). Les variétés demi-naines se développent moins que les variétés à rames, mais atteignent quand même entre 1m et 1m50, et profitent généralement d’un palissage.
La croissance des variétés à rames par opposition à celle des variétés naines peut être comparée à celle de variétés de tomate à port indéterminé ou à port déterminé, ou encore à celle de courges coureuses ou non coureuses.
Variétés de lignées pures
Ces variétés sont cultivées à partir d’individus « élites » de variétés population, qu’on repère selon les critères recherchés. Chaque plante sélectionnée est récoltée séparément, puis cultivée en lignées distinctes l’année suivante. Seules les lignées les plus performantes sont conservées. On appelle cette sélection « généalogique », elle se réalise facilement pour les plantes autogames et conduit plus rapidement à de nouvelles variétés que la sélection « massale ». Elle se base sur des caractère extérieurs (phénotype) et cherche à les reproduire héréditairement (génotype).
Ces variétés très homogènes connaissent une forte baisse de leur diversité génétique (consanguinité), puisque seuls quelques individus sont reproduits. Elles sont donc moins adaptables et peuvent dégénérer en quelques générations.
Variétés hybrides F1
Les variétés commercialisées sous le nom F1 sont le résultat du croisement de deux variétés de lignées pures qui possèdent des critères bien définis, notamment la productivité, la résistance à certaines maladies…
Ces hybrides sont la première génération issu du croisement : F1. Les individus de cette génération sont très homogènes et les critères sélectionnés dans les lignées pures s’expriment massivement. Cependant, cette homogénéité disparaît dès la seconde année de culture : les semences issues d’individus F1 ne donnent pas des individus F1, ces variétés sont toujours le fruit du croisement de deux lignées pures. Elles ne sont pas pour autant stériles, et peuvent servir de base à une nouvelle sélection « massale » pour créer une variété population.
Variétés paysannes, variétés populations
Une variété « paysanne » ou population est une variété dont les individus se croisent librement chaque génération. Ses individus ne sont pas toujours semblables et son génotype s’exprime sous diverses formes, mais elle possède des caractéristiques communes qui rendent la variété unique et cohérente. Elle est donc moins uniforme que les variétés hybrides ou les lignées pures – ce qui rend, heureusement, sa certification souvent impossible – mais son patrimoine génétique, plus riche et stable, la rend plus adaptable aux conditions climatiques et sanitaires.
La création et la conservation des variétés populations est réalisée par sélection massale.
Voile insect-proof (voile « biotrip »)
Voile à maille très fine empêchant tous insectes pollinisateurs de passer
Verse
Accident de végétation en agriculture où les plantes se retrouvent couchées au sol, à la suite d’intempéries ou de fragilisation de la tige (sur-fertilisation azotée, sélection variétale favorable à sa longueur…). On emploie surtout ce terme pour les grandes cultures, céréales, légumineuses… mais l’analogie peut être faire avec toutes les cultures pouvant être cultivées sans tuteur.
Pour les petites surfaces et les cultures maraîchères on pallie ce risque en palissant ou tuteurisant les variétés dites à rames ou en utilisant des variétés naines.
Vivace
Une plante vivace, ou plante pérenne, est une plante pouvant vivre plusieurs années. Elle subsiste l’hiver sous forme d’organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve (racines, bulbes, rhizomes). exemples : topinambours, crosnes, rhubarbe…